Mgr Camille Perl est le secrétaire bien connu et influent, bien que quelquefois gaffeur car il parle trop fort, de la commission pontificale "Ecclesia Dei" en charge de la réintégration dans la communion ecclésiale des intégristes ou assimilés. Ce Luxembourgeois de 70 ans est depuis des années un ami personnel de Joseph Ratzinger. Très favorable à un retour à la tradition en liturgie, il a fait ses premières armes à la Curie comme secrétaire du cardinal bénédictin Mayer, à cette époque préfet de la congrégation pour le culte divin. Il fut ensuite choisi pour seconder en 1988 le cardinal canadien Edouard Gagnon alors chargé d’empêcher le schisme lefebvriste, entreprise qui finalement échoua puisque l’ancien archevêque-évêque de Tulle consacra sans mandat pontifical quatre évêques de son choix. Depuis l’arrivée d’un conservateur affirmé, ratzingérien pur sucre, comme nouveau préfet de la congrégation pour la liturgie, le cardinal espagnol Canizarès Llovera, favorable au biritualisme, "Ecclesia Dei" pourrait être rattachée à ce même dicastère. En compensation, Mgr Perl en deviendrait l’évêque président (même "subordonné" à Canizarès) ce qui constituerait le couronnement de sa carrière et une ultime et éclatante confirmation par Bernoît XVI du soutien accordé aux franges traditionalistes de l’Eglise, alliés objectifs fort utiles dans l’entreprise de reconquête et de restauration intransigeante (sans oublier la propre "sensibilité" liturgique du Pape actuel).
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