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Rite tridentin, rite romain - Quelles différences ? |
3 juillet 2007 - Le Pèlerin |
La messe en latin et le prêtre dos à l’assemblée : c’est ce qui caractérise en général le rite de saint Pie V, ou rite tridentin. Pourtant, la différence avec le rite romain actuel ne se réduit pas à ces deux signes, d’autant qu’aujourd’hui, le latin demeure la langue de référence et que le célébrant peut se positionner dos aux fidèles. Introduit dans toute l’Eglise latine en 1570, le rite de saint Pie V est resté en vigueur pendant près de quatre siècles. Le missel publié en 1962, à la veille du concile Vatican II, en représente la dernière version, encore très proche de l’original. « Le prêtre dit “sa” messe, explique le P. Marcel Metzger, ancien professeur de liturgie à l’université de Strasbourg. Les fidèles y assistent tout en récitant le chapelet ou d’autres prières. »
Au début du XXe siècle, des liturgistes estiment nécessaire d’impliquer davantage les fidèles. Aboutissement de ce mouvement, la Constitution conciliaire Sacrosanctum concilium, premier texte de Vatican II, est adoptée le 4 décembre 1963. Objectif de la réforme : rendre la liturgie plus accessible. L’utilisation des langues vivantes est ainsi permise. Les rites de l’Eucharistie sont débarrassés de « ce qui, au cours des âges, a été redoublé ou a été ajouté sans grande utilité »*. Parmi les lectures plus nombreuses, on réintroduit des textes de l’Ancien Testament pour souligner la continuité de l’Alliance. Enfin, certains gestes attestés dans les premiers temps de l’Eglise, comme la prière universelle ou le signe de paix, sont rétablis.
« C’est l’assemblée tout entière qui est actrice de la célébration », analyse le P. Metzger. Rite tridentin, rite romain : deux manières différentes et datées de s’inscrire dans une tradition.
Cécile Toussaint
* Constitution Sacrosanctum concilium n° 50. |
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