SOURCE - Don Pierpaolo Maria Petrucci, Supérieur du District d’Italie de la FSSPX - original en italien - juin 2012
50 ans après l’ouverture du Concile, les voix critiques à son égard sont toujours plus nombreuses, comme le démontrent les nouvelles publications de Mgr Gherardini1 et du Père Lanzetta2. Les récentes déclarations du cardinal Brandmuller vont dans le même sens.
Malgré cela, le Concile reste officiellement la source de référence pour l’annonce du message de la foi, comme l’a redit Benoit XVI lui-même dans sa prédication de la messe du Jeudi-Saint : « Les textes du Concile Vatican II et le Catéchisme de l’Eglise Catholique sont les instruments essentiels qui nous indiquent de manière authentique ce que l’Eglise croit à partir de la Parole de Dieu. » En cette année de la Foi qui est aussi l’anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, il faut donc «annoncer le message de la foi avec un nouveau zèle et une nouvelle joie » en partant de cette base-là.
L’invitation est très stimulante pour les prêtres qui ont donné leur vie pour le salut des âmes. Le problème est que les bases doctrinales sur lesquelles on veut fonder la prédication sont gâtées. La nouvelle doctrine œcuménique basée justement sur les documents du concile affirme la présence de valeurs de salut dans les communautés séparées3 qui feraient également partie de l’Eglise du Christ qui n’est plus ontologiquement identifiée avec l’Eglise Catholique4. L’axiome « hors de l’Eglise point de salut » n’est plus reproposé dans sa clarté dogmatique ce qui mine l’élan missionnaire même de l’Eglise.
De tels fondements ont amené à affirmer que l’Antique Alliance est encore en vigueur5, en renonçant ainsi à œuvrer pour la conversion des juifs à l’unique vérité qui est Notre Seigneur Jésus-Christ. Dans cette nouvelle conception de l’annonce de l’Evangile il ne s’agit plus, avant tout, de sauver les âmes qui sont dans l’erreur, mais de faire participer les autres « à une grande joie ». La nouvelle évangélisation devient ainsi l’annonce de la bonne nouvelle, selon laquelle, par l’Incarnation du Christ, nous sommes tous sauvés6 et il est donc important de s’unir avec toutes les religions pour réaliser un monde meilleur, plus écologique, où tout le monde peut vivre en paix7.
L’Eglise, le Vendredi Saint, dans la liturgie traditionnelle, nous fait demander au Seigneur d’arracher les hérétiques et les schismatiques à leurs erreurs, et de les reconduire à la Sainte Mère l’Eglise catholique et apostolique. Elle nous faisait prier pour les juifs « afin que Notre Seigneur enlève le voile qui recouvre leur cœur et qu’eux-aussi reconnaissent Jésus-Christ, Notre Seigneur. »
Les païens ne sont pas oubliés non plus et nous supplions le Dieu tout puissant d’ôter « l’iniquité de leur cœur et qu’ils quittent leurs idoles pour se convertir au Dieu vivant et véritable, et à son Fils unique Jésus-Christ, notre Dieu et Seigneur. »
Ce langage a disparu, chassé de la prédication. On ne parle plus de la nécessité de se convertir des fausses religions pour embrasser la foi et entrer dans l’Eglise Catholique. Difficile de ne pas en voir la cause justement dans les nouvelles doctrines du Concile.
La Fraternité Saint-Pie-X, se basant sur le Magistère éternel, a depuis toujours manifesté son opposition à une telle doctrine en contraste avec toute la Tradition. L’Eglise en effet a précisément pour mission divine la prédication de la vérité indispensable pour le salut des âmes puisque «quiconque ne croira pas sera condamné.»
La nouvelle évangélisation donc, pour porter des fruits, ne pourra se fonder sur des bases erronées, mais sur la prédication intégrale de la vérité catholique qui a une force divine pour convertir les âmes et régénérer la société chrétienne.
1 : Brunero Gherardini Il VaticanoII. Le radici di un equivoco. Ed. Lindau 2012.
2 : Serafino Lanzetta.Juxta modum. Il Vaticano II riletto alla luce della tradizione della Chiesa, ed. Cantagalli 2012.
3 : Unitatis redintegratio n°3
4 : Lumen gentium n° 8
5 : Discours de Benoit XVI à la synagogue, 17-01-2010, zenit.org, « A la différence des autres religions non chrétiennes, la foi juive est déjà une réponse à la révélation de Dieu dans l'Ancienne Alliance. C'est au peuple juif qu'"appartiennent l'adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses et les patriarches, lui de qui est né, selon la chair, le Christ" (Rm 9, 4-5) car "les dons et l'appel de Dieu sont sans repentance" (Rm 11, 29) » (cf. Catéchisme de l'Eglise catholique, n. 839)
6 : Jean-Paul II : message aux peuples d’Asie, Manille, 21 février 1981.
7 : Benoit XVI, Discours à la Curie, 21 décembre 2007, vatican.va
Malgré cela, le Concile reste officiellement la source de référence pour l’annonce du message de la foi, comme l’a redit Benoit XVI lui-même dans sa prédication de la messe du Jeudi-Saint : « Les textes du Concile Vatican II et le Catéchisme de l’Eglise Catholique sont les instruments essentiels qui nous indiquent de manière authentique ce que l’Eglise croit à partir de la Parole de Dieu. » En cette année de la Foi qui est aussi l’anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, il faut donc «annoncer le message de la foi avec un nouveau zèle et une nouvelle joie » en partant de cette base-là.
L’invitation est très stimulante pour les prêtres qui ont donné leur vie pour le salut des âmes. Le problème est que les bases doctrinales sur lesquelles on veut fonder la prédication sont gâtées. La nouvelle doctrine œcuménique basée justement sur les documents du concile affirme la présence de valeurs de salut dans les communautés séparées3 qui feraient également partie de l’Eglise du Christ qui n’est plus ontologiquement identifiée avec l’Eglise Catholique4. L’axiome « hors de l’Eglise point de salut » n’est plus reproposé dans sa clarté dogmatique ce qui mine l’élan missionnaire même de l’Eglise.
De tels fondements ont amené à affirmer que l’Antique Alliance est encore en vigueur5, en renonçant ainsi à œuvrer pour la conversion des juifs à l’unique vérité qui est Notre Seigneur Jésus-Christ. Dans cette nouvelle conception de l’annonce de l’Evangile il ne s’agit plus, avant tout, de sauver les âmes qui sont dans l’erreur, mais de faire participer les autres « à une grande joie ». La nouvelle évangélisation devient ainsi l’annonce de la bonne nouvelle, selon laquelle, par l’Incarnation du Christ, nous sommes tous sauvés6 et il est donc important de s’unir avec toutes les religions pour réaliser un monde meilleur, plus écologique, où tout le monde peut vivre en paix7.
L’Eglise, le Vendredi Saint, dans la liturgie traditionnelle, nous fait demander au Seigneur d’arracher les hérétiques et les schismatiques à leurs erreurs, et de les reconduire à la Sainte Mère l’Eglise catholique et apostolique. Elle nous faisait prier pour les juifs « afin que Notre Seigneur enlève le voile qui recouvre leur cœur et qu’eux-aussi reconnaissent Jésus-Christ, Notre Seigneur. »
Les païens ne sont pas oubliés non plus et nous supplions le Dieu tout puissant d’ôter « l’iniquité de leur cœur et qu’ils quittent leurs idoles pour se convertir au Dieu vivant et véritable, et à son Fils unique Jésus-Christ, notre Dieu et Seigneur. »
Ce langage a disparu, chassé de la prédication. On ne parle plus de la nécessité de se convertir des fausses religions pour embrasser la foi et entrer dans l’Eglise Catholique. Difficile de ne pas en voir la cause justement dans les nouvelles doctrines du Concile.
La Fraternité Saint-Pie-X, se basant sur le Magistère éternel, a depuis toujours manifesté son opposition à une telle doctrine en contraste avec toute la Tradition. L’Eglise en effet a précisément pour mission divine la prédication de la vérité indispensable pour le salut des âmes puisque «quiconque ne croira pas sera condamné.»
La nouvelle évangélisation donc, pour porter des fruits, ne pourra se fonder sur des bases erronées, mais sur la prédication intégrale de la vérité catholique qui a une force divine pour convertir les âmes et régénérer la société chrétienne.
1 : Brunero Gherardini Il VaticanoII. Le radici di un equivoco. Ed. Lindau 2012.
2 : Serafino Lanzetta.Juxta modum. Il Vaticano II riletto alla luce della tradizione della Chiesa, ed. Cantagalli 2012.
3 : Unitatis redintegratio n°3
4 : Lumen gentium n° 8
5 : Discours de Benoit XVI à la synagogue, 17-01-2010, zenit.org, « A la différence des autres religions non chrétiennes, la foi juive est déjà une réponse à la révélation de Dieu dans l'Ancienne Alliance. C'est au peuple juif qu'"appartiennent l'adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses et les patriarches, lui de qui est né, selon la chair, le Christ" (Rm 9, 4-5) car "les dons et l'appel de Dieu sont sans repentance" (Rm 11, 29) » (cf. Catéchisme de l'Eglise catholique, n. 839)
6 : Jean-Paul II : message aux peuples d’Asie, Manille, 21 février 1981.
7 : Benoit XVI, Discours à la Curie, 21 décembre 2007, vatican.va