SOURCE - lefigaro.fr - 8 mai 2016
Des catholiques intégristes de Civitas aux royalistes de l'Action française en passant par le Parti nationaliste français, divers mouvements d'extrême droite ont défilé dimanche à Paris à l'occasion de la fête de Jeanne d'Arc.
Des catholiques intégristes de Civitas aux royalistes de l'Action française en passant par le Parti nationaliste français, divers mouvements d'extrême droite ont défilé dimanche à Paris à l'occasion de la fête de Jeanne d'Arc.
Civitas a rassemblé environ un millier de personnes, qui ont marché jusqu'à une statue de Jeanne d'Arc près du Jardin des Tuileries, derrière une figurante en armure et à cheval, en scandant des slogans tels que "Islam hors de France", "Libérons la nation du poison franc-maçon" ou "Laïcité perversité".
Ils avaient auparavant applaudi des intervenants appelant à une "neuvième croisade". Pierre Sidos, figure de l'extrême droite pétainiste, a lui évoqué avec nostalgie "l'Algérie française" et "l'occupation allemande", pendant laquelle "on ne fouillait pas les sacs des dames et on avait encore le droit d'être Français".
Jany Le Pen a également pris la parole, expliquant que son mari Jean-Marie Le Pen était "empêché", mais qu'il "fallait que quelqu'un vienne".
Les manifestants ont par ailleurs hué l'évocation de la confession musulmane du nouveau maire de Londres, ainsi que le nom du ministre de l'Économie Emmanuel Macron, qui a lui-même rendu hommage à Jeanne d'Arc dimanche à Orléans, où il a estimé qu'elle avait "su rassembler la France".
Dans la matinée, François Bel-Ker, secrétaire général de l'Action française, avait lui considéré que "c'est une très bonne chose que les plus hautes instances remettent à sa juste place l'histoire de France".
Les royalistes de l'Action française ont, comme chaque année depuis la béatification de Jeanne d'Arc en 1909, déposé une gerbe au pied de la statue, surplombée de trois grands drapeaux tricolores.
Un cortège distinct d'une centaine de manifestants, emmenés par le Parti nationaliste français, a lui aussi, dimanche matin, déposé des fleurs, aux cris de "bleu blanc rouge, la France aux Français", mais aussi "Hollande démission".
Sur fond de drapeaux tricolores et d'autres représentant la croix celtique, des membres de partis européens d'extrême droite invités au défilé (Pegida, Aube dorée, Phalange espagnole...) ont dénoncé "l'immigration", "le judaïsme politique et la finance apatride", le traité de Schengen (qui organise la libre-circulation des personnes en Europe), mais aussi "le honteux traité de Troyes" (qui faisait d'Henri V d'Angleterre l'héritier du trône de France en 1420).