Le Vatican a estimé, vendredi 27 février, que les excuses formulées par l'évêque traditionaliste Richard Williamson, qui a nié l'existence des chambres à gaz et l'ampleur de la Shoah, restaient en deçà de la rétractation publique complète exigée de lui par le Saint-Siège. Le Vatican diffuse ce communiqué au lendemain d'une déclaration par laquelle l'évêque britannique a dit regretter le tort qu'avaient causé ses propos. La Commission européenne a par ailleurs averti l'évêque que ses thèses négationnistes constituent un délit dans plusieurs pays, même s'il peut circuler librement dans l'Union européenne. "Je signale que dans la plupart des Etats, le négationnisme peut être poursuivi. Les juridictions nationales sont compétentes pour condamner le négationnisme", a souligné le commissaire européen à la justice, Jacques M. Barrot, lors d'un point presse à l'issue d'une réunion des ministres de la justice européens.
Il a toutefois souligné que la loi européenne approuvée le 28 novembre 2008, qui punit pénalement, sous certaines conditions, l'apologie du négationnisme comme incitation à la haine raciale, ne pouvait pas encore être appliquée car elle doit encore être transposée dans les législations nationales. |