SOURCE - Bertrand Decaillet - Le Forum Catholique - 31 mars 2012
[en réponse à un message précédent]
Le problème de la suppléance, tel qu'il se pose, inchangé depuis la condamnation sauvage (contre les formes prévues par le droit) de 1976, passe largement celui de la distribution des sacrements. Le fond du problème n'est pas tant la forme liturgique (qui en est néanmoins la manifestation) que la perte de la Foi non seulement malgré l'autorité de l'Eglise, mais avec son concours, semble-t-il.
Le problème de la suppléance, tel qu'il se pose, inchangé depuis la condamnation sauvage (contre les formes prévues par le droit) de 1976, passe largement celui de la distribution des sacrements. Le fond du problème n'est pas tant la forme liturgique (qui en est néanmoins la manifestation) que la perte de la Foi non seulement malgré l'autorité de l'Eglise, mais avec son concours, semble-t-il.
Dés lors une célébration occasionnelle ( dont on n'a toujours pas eu connaissance objective, par le principal interessé, de l'intention qui motivait le geste irrégulier... je ne dis rien de plus) ne constitue de loin pas une levée de l'état de nécessité - tout au plus et au mieux un geste de sympathie, dont par ailleurs aujourd'hui une pratique ambigüe tant à l'égard des protestants que des non-chrétiens... est épiscopalement généralisée.
Pour lever le grave danger de mort pour la Foi (les âmes - car c'est ça la nécessité!!!) il faut redresser explicitement 40 ans de dérive.
Une célébration, même bienveillante et généreuse, ne suffit pas: il faut inscrire la démarche dans le temps d'un part (après 40 ans, une hirondelle ne fait pas...), par ailleurs dans la réaffirmation claire et clairement rectifiante de l'erreur qui tue la Foi.
Cette dernière situation existe peut-être a l'etat embryonnaire aupres de tel ou tel évêque (Impéria, Toulon...?) mais non de manière objectivée ni clairement affirmée.
Des lors la FSSPX met en garde contre une complaisance liturgique qui pourrait servir d'appât et ne rejoindrait pas le fond, voire pire, visant peut-etre à ôter la confiance des fidèle et les séparer de leur pasteur ordinaires (si j'ose cette formule), devenus ordinaires depuis 40 ans!, et néanmoins de suppléance effective.
J'ai pour ma part oeuvré pendant 20 ans - et de manière très active! - dans le cadre de deux paroisses ED diocésaines (ni FSSP, ni ICR...). Eh bien je peux vous dire d'expérience (la nécessité reste tjs liée à un état de fait non a des principes abstraits) que, malgré la messe traditionnelle, ces deux paroisses -par ailleurs comme des îlots bien moins ancrés dans la communauté ecclésiale et les réflexes ecclésiaux que dans la FSSPX. Ma conclusion après 20 ans: grave état de nécessité pour les âmes et un immense gâchis.
Ceci n'est que mon humble vision des choses et je vous demande de ne pas faire de ce message le porte-parole de la position officielle de la FSSPX. Inutile donc, aux obsessionnels de service de sortir l'artillerie lourde. Merci! ;-)
Puis-je me permettre par ailleurs un conseil, si vraiment cette question vous pose un vrai problème de conscience et qu'il ne s'agit pas bêtement de remettre le feu: adressez-vous a un théologien compétent de la FSSPX pour qu'il éclaire en compétence votre intelligence de la choses, mais ne cherchez pas ici LA vérité sur un sujet aussi délicat, lorsque tant d'émotions generent souvent des posts dépourvus de toute culture du sujet.
Enfin, dernière suggestion: ne pourrait-on pas accorder une trêve aux procès de tout poil à l'égard de la Fsspx, le temps d'accueillir pour elle, pour nous, ces prochains jours si Dieu veut, l''immense cadeau du Ciel que nous espérons tous?
Bien à vous, belle semaine sainte.
Udp