Est-ce l’abbé Mercury, aumônier de la chapelle de la Fraternité Saint-Pie X dans laquelle vous avez célébré les confirmations le 11 mars dernier, qui vous a demandé de venir ?
Ce prêtre, avec qui j’étais déjà en relation par ailleurs, m’avait dit que des jeunes de sa paroisse attendaient d’être confirmés et que Mgr Fellay, supérieur de la Fraternité Saint-Pie X, devait venir en mai pour célébrer ces confirmations. Je lui ai répondu que, étant l’évêque du lieu, je préférais que Mgr Fellay ne vienne pas et que je pouvais, puisqu’après tout c’est mon rôle comme ordinaire du lieu, célébrer moi-même ces confirmations dans le rite Saint Pie V.
Est-ce la première fois que vous célébriez dans ce rite ?
C’est la première fois que je le célébrais depuis longtemps mais j’ai été ordonné il y a 54 ans ! Je l’ai donc célébré pendant 15 ans, au début de mon ministère.
Comment avez-vous été accueilli par les paroissiens ?
Les parents des confirmands étaient d’accord, c’est d’ailleurs pour ça que je suis venu. Seules deux familles, des habitués de la chapelle, ne sont pas venues ce jour-là parce que c’est moi qui célébrais. Mais cela s’est très bien passé, après la messe nous avons partagé un repas tous ensemble.
Aviez-vous parlé avec Rome avant de célébrer ces confirmations ?
J’en ai parlé avec un cardinal membre de la Commission Ecclesia Dei qui m’a conseillé de le faire, étant donné l’état du dialogue – si dialogue il y a ! – avec la Fraternité Saint-Pie X.
Quelles ont été les réactions des autres évêques de France ?
Ils ne m’ont rien dit. En revanche, j’ai eu plusieurs lettres de remerciement de fidèles de mon diocèse, des catholiques qui ne font pourtant pas partie de la Fraternité Saint-Pie X, pour me remercier de cet acte que j’avais posé.